Quand je pars en voyage, j’apporte dans ma valise…

MONTRÉAL, QC — 2015/07/18

À moins de 20 jours du début de l’aventure, deux éléments me poussent à la réflexion : le contenu de mon bagage et l’itinéraire à prendre.

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Je consacre donc mes derniers articles avant-départ à ces deux points. Comme l’expérience me l’a enseigné depuis que je prends ce projet au sérieux, rien de mieux que de vous parler de mon processus pour profiter de judicieux conseils.  Je vous invite à me partager tous commentaires que vous jugez pertinents.

Ce premier article s’attarde aux préoccupations et démarches qui ont mené à mon choix d’équipement. Une liste détaillée se trouve ci-dessous pour les curieux.

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Voici, en tas et dans le désordre, mon véhicule, mon garde-robe, ma cuisine et ma chambre à coucher pour les prochains temps

La question de l’équipement me tracasse depuis plusieurs mois. Dès janvier, quand j’ai pris le pari de faire ce voyage, j’ai cherché et lu toute la documentation en la matière sur les sites de boutiques spécialisées et les blogues de vélo. Merci, entre autres, à Bertrand Scaramal (Le braquet de la liberté) pour l’information mise disponible en ce qui a trait au voyage à vélo. Je vous recommande son guide gratuit « Devenez expert voyage à vélo en 1/2 heure ! ». Rien de mieux comme lecture pour réaliser que le cyclotourisme est à la portée de tous et pour se donner la confiance nécessaire au départ !

La préoccupation première en réfléchissant mon inventaire m’est venu de mon background en plein air. Elle pourrait se résumer philosophiquement comme ceci : dans la vie comme sur la route, « less is more ». Le cyclotouriste averti doit donc planifier son matériel pour assurer sa sécurité et un minimum de confort en choisissant un nombre limité d’items multiusage. Il faut aussi prendre le temps de bien connaître, dans la pratique, son équipement pour savoir comment l’utiliser/réparer/remplacer quand la magie du voyage te joue des tours !

Comme j’en suis à mon premier essai en longue durée, j’ai décidé de fonctionner de la façon suivante : 1) trouver un inventaire testé et éprouvé sur les sentiers à travers le monde et 2) composer le mien en concordance à partir de l’équipement que je possède déjà et 3) me procurer les essentiels manquant.

À travers mes recherches et mes lectures, j’ai découvert le super projet d’un couple de Québécois à vélo : Janick Lemieux et Pierre Bouchard (Nomades2) parcourent présentement les vieux continents pour aller à la rencontre des peuples nomades de notre planète tout en émulant le mode de vie avec leurs bécanes. Je ne pouvais trouver meilleure référence en la matière !

Je me suis fortement inspiré de la liste d’équipement des Nomades2 pour bâtir l’inventaire ci-dessous :

Monture (Jacquot)

(Merci à Claude et à toute l’équipe de Roc n Ride pour les conseils et astuces à travers mes différentes visites !)

  • cadre Kona Race Light 7005 Aluminum Butted 53 cm
  • fourche Kona Project Two Aluminum
  • selle WTB Power V
  • couvre-selle en gel
  • tige de selle Kona Thumb avec offset
  • pneus WTB Freedom Ryder TRX 700×32
  • chambres à air Axiom 700×28/32c
  • jantes avant et arrière Alex ATD470
  • moyeux Joytech
  • freins Tektro Lyra
  • leviers de vitesse Shimano Tiagra
  • dérailleurs avant et arrière Shimano Tiagra
  • cassette Shimano Tiagra 12-30t 10 vitesses
  • pédalier Shimano Tiagra 34-50t 10 vitesses
  • chaîne KMC X10
  • pédales Shimano PD-M520
  • cales Shimano SM-SH51
  • guidon Kona Wet Bar
  • poignées Kona Cork Tape
  • potence Kona XC/Road
  • jeu de direction FSA No.10
  • porte-bagages arrière Voyager Classic
  • sacoches arrière Via Moscow 60L (paire)
  • sac étanche Seal Line Black Canyon Dry Bag 40L
  • ordinateur CatEye Velo 7
  • cadenas OnGuard Doberman

Garde-Robe

  • manteau MEC Hydrofoil (merci à Val pour ce cadeau d’anniversaire !)
  • veste de polyester Descente
  • shorts WindRiver Nylon Hiker
  • shorts Body Glove Amphibious
  • collant Pantagonia Capilene 3 MW
  • pantalon
  • 2 bobettes propres
  • bas de laine de mérinos
  • 2 paires de bas de nylon
  • maillot de vélo
  • t-shirt
  • chemise
  • combine de polyester
  • veste de laine
  • gants Louis Garneau Biogel
  • casque Giro Indicator
  • souliers Shimano Mt23
  • chaussures Merrell Waterpro
  • lunettes polarisée SunCloud Sentry

Studio

  • téléphone Samsung Galaxy S3
  • caméra Fujifilm Finepix Z20FD
  • tablette Windows Surface RT
  • chargeur solaire

Camping

  • tente MEC TGV
  • sac de couchage The North Face Cat’s Meow
  • matelas McKinley Trail M25
  • réchaud MSR WhisperLite International
  • bouteilles de combustible MSR 591 mL
  • petit ensemble de cuisine en acier antiadhésif Outbound
  • ensemble d’ustensiles GSI Outdoors Halulite
  • purificateur d’eau à pompe
  • sac à eau Camelback Antidote 2L
  • bouteille à eau Nalgene 2L
  • navigateur GPS Garmin eTrex 20
  • trousse de premiers soins avec Vaseline
  • serviette en microfibre Rothco

Total de la charge des bagages : 22 kg

Je retiens de cette démarche que l’important est de se sentir à l’aise avec le matériel qu’on décide de prendre avec soi. Toutes les listes que j’ai pu trouver comprenaient toujours les mêmes items de base avec des compléments différents selon le niveau de confort recherché par le cyclotouriste et son expérience sur la route.

Je crois que les éléments listés plus haut sont le minimum nécessaire à mon confort – qui selon mon entourage à des critères très limités ! En cours de route, certains morceaux seront peut-être mis de côté et d’autres ajoutés. La liste sera mis à jour pour les intéressé/es.

Pour terminer, je vous laisse avec une piste de réflexion qui vous aidera peut-être à préparer votre valise lors de votre prochain départ :

« Un sac trop lourd est un sac chargé d’angoisse. »

Sigmund Freud

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Jacquot est chargé. C’est deux fois son poids qu’il devra porter en bagage. Sans compter le poids de son moteur organique !

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Prochaine date de tombée : 2015/07/25 – Itinéraire

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Solo-Vélo-Canada

MONTRÉAL, QC — 2015/07/11

Ça fait des années que l’idée germe dans ma tête : un voyage sur une longue distance pour aller à la rencontre des gens et en apprendre plus. Plus sur les gens, plus sur le monde, plus sur moi.

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Le projet a pris plusieurs formes qui ont changé et se sont modifiées avec le temps qui passait. J’ai voulu visiter et travailler dans les vieux pays avec mon sac sur le dos, traverser le globe pour apprendre à surfer les vagues australiennes, faire le tour du Québec et des communautés autochtones sur le pouce, descendre rendre visite à des amis Péruviens à vélo.

Toujours cette idée de parcourir du territoire et d’aller vers les gens pour modifier ma perspective et vivre des expériences à raconter.

Mais je ne suis jamais parti. Soit je me laissais rattraper par le mode de vie sédentaire (avec ses longues années d’étude, sa recherche maladive de stabilité/sécurité, sa capacité à nous faire accumuler les possessions matérielles qui nous découragent à trop se promener), soit je me dégonflais et me sabotais quelques mois avant le départ prévu.

Avec un peu de recul, je me rends compte que j’ai rêvé ces projets en solitaire à chaque fois. J’en parlais très peu à mon entourage et je recevais mal les inquiétudes et questionnements de ce dernier quand je le faisais. Je finissais par intégrer leur remise en question ce qui empoisonnait mon désir de partir à l’aventure. Comme à mon habitude, je faisais primer les préoccupations et conceptions des autres sur mes propres idéaux et aspirations.

Jusqu’à une nuit l’automne dernier où, ivre de festivités, d’alcool et de passion, pour combler le silence rempli de malaise qui précède l’entrée dans sa chambre, j’ai laissé échapper l’idée de voyage qui me trottait dans la tête à mon hôtesse.

« C’est cool ! Si c’est c’qui te tente, tu devrais l’faire ! », m’a-t-elle répondu en souriant.

Je ne sais pas si c’est l’inhibition due à mon intoxication, l’alignement des astres dans l’univers ou la réponse un peu détachée de cette voyageuse déjà aguerrie – peut-être un mélange des trois – mais c’est à ce moment précis que je l’ai réalisé : si je ressens le besoin de voyager, la seule approbation qui compte, c’est la mienne.

Ça m’a fait un bien inouï d’en prendre conscience ! Une libération face au regard et attentes extérieurs. Une réappropriation de mes trippes, que j’entendais clairement pour une première fois. Un LEVEL UP dans le jeu vidéo de la vie.

Donc je pars ! Le projet ? Emprunter les voies cyclables pour faire le trajet de Vancouver jusqu’à Montréal sur ma monture.

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Jacquot lors de sa première longue sorti à l’automne dernier : aller-retour Brossard-Sherbrooke en un weekend

Cette fois, ce n’est pas qu’une belle idée romantique que je traîne dans l’arrière boutique de ma boîte à poux.

Depuis cette nuit-là, j’ai été chercher l’aide d’une kinésiologue pour me préparer physiquement, j’ai quitté mon emploi pour me laisser le loisir de prendre le temps nécessaire au trajet, je me suis équipé pour un voyage longue durée à vélo, j’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur des expériences similaires et j’ai planifié un itinéraire en trois mois.

Plus j’en parlais et je me mettais en action, plus je sentais la motivation grandir en moi. Et plus la motivation prenait sa place, plus je sentais le support et l’encouragement de mon entourage.

C’est pourquoi je t’invite toi, lecteur/rice, à suivre le périple !

Sous le thème Solo-Vélo-Canada, je te propose une série de textes hebdomadaires qui raconteront mon aventure tout au long des 5 300 kilomètres que je pédalerai. Le tout agrémenté de photos et d’anecdotes cocasses propre à ma plume !

Au plaisir de te savoir au rendez-vous !

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Prochaine date de tombée : 2015/07/18 – Équipement